Analyse du roman L’étranger d’Albert Camus

Analyse L’étranger d’Albert Camus
La première chose à constater dans cet roman L’étranger d’Albert Camus, c’est que la narration à la première personne nous permet d’accéder aux réflexions du personnage, à ses sens… on sait ce qu’il entend (notamment le greffier), on sait ce qu’il voit (les réactions du juge) mais pas ce qu’il ressent.
Soit parce qu’il le cache soit parce qu’il ne ressent rien… c’est ce que semble indiquer son silence : Il ne répond rien. Et ça… ça ne va pas jouer ne sa faveur : quand on vous demande si vous aimez votre mère ou pourquoi vous continuez de tirer des coups de feu dans un cadavre c’est qu’on se questionne sérieusement sur votre humanité.
Parlons du style de Camus : vous avez peut-être remarqué que tout est aseptisé : on n’a pas de belles tournures de phrase, pas d’effet de style particulier. On se contentera des faits.
Les temps du récit dans cet extrait comme dans le reste de l’œuvre sont utilisés d’une manière particulière : on a de l’imparfait mais pas de passé simple, remplacé par du passé composé ce qui rend moins vives les actions décrites : certainement pour nous faire partager le détachement de Meursault.
Enfin, ce texte est un dialogue mais on n’a pas accès à toutes les paroles des personnages.
Les paroles rapportées au discours direct qui ponctuent le récit sont isolées les unes des autres… on n’a pas d’enchainement de répliques qui nous aiderait à nous plonger dans la scène.
J’ai l’impression que Camus, veut nous mettre à distance de cet échange, là encore, comme s’il voulait nous faire gouter cet éloignement qui sépare Meursault du récit de sa vie.
Je vous invite vraiment à lire L’étranger : c’est pas ce qu’on a écrit de plus drôle mais c’est une immersion assez intense dans la tête de quelqu’un qui voit défiler sa vie sans vraiment y prendre part. Et le roman est assez court pour ne pas vous saper complètement le moral.
Analyse du roman L’étranger d’Albert Camus